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Développons les commerces du centre-ville de Lausanne


 

Les commerces des centres-villes se meurent. Et pour Lausanne, c'est une perte de capital économique et culturel. Afin d'y remédier, voici quelques propositions que GeoHumanConsulting soumettraient aux commerçants et aux habitants du centre-ville. Le but est de trouver au sein d'un débat quelles solutions sont viables ou non. Aucune proposition n’a besoin d’être prise au pied de la lettre.


 

(1) Planifier des revêtements en pierre. Et différent pour chaque rue. Chaque revêtement est lié à l'identité d'une rue et est reconnaissable pour les passants. Les revêtements sont durables, simples à réparer et agréables et sûrs pour la marche. Les chewing-gums facilement éliminables. Les revêtements en goudron sont réservés sur les passages pour vélos ou automobiles.

(2) Faire disparaître la marche de trottoir : éliminer la distinction trottoir / route ; il reste uniquement la «rue» piétonne.

(3) Mise en commun privée de l'entretien et de la réfection des façades des bâtiments. Mise en commun privée de la décoration des devantures vides des magasins en faillite. Il s'agit de maintenir un aspect «actif». Sinon les magasins vides provoquent l'apparition d'autres magasins vides.

(4) Bloquer le trafic de transit passant par le centre-ville. Seules les voitures en direction des parkings souterrains peuvent circuler. Aucune voiture, ni camion, ni même bus ou tram n'est, dans l'absolu, adapté à la vie en ville. Tout véhicule roulant au centre est une agression potentielle pour les personnes. Il ne viendrait pas non plus à l'idée d'Ikea de faire rouler des voitures dans ses magasins. Les exceptions nécessaires sont les livreurs et les personnes provenant de l'extérieur. Mais en principe, 20h sur 24h, les places St-François, Bel-air, Chauderon, de la Gare, de la Riponne, du Tunnel, le pont Bessières et la rue Centrale sont piétonnes. Seuls des axes pénétrants (en cul-de-sac) pour les parkings souterrains sont tolérés.

(5) Cela me fait mal au cœur d’affirmer ce qui suit : les mendiants n'ont pas leur place en ville. Une idée serait d'aider les gens dans le besoin avec les revenus spécifiques réalisés grâce au centre-ville.

(6) Reconstruire en partie des trams à voie métrique qui circulent sur la Ceinture Pichard. Ou alors au moins reconstruire des trams sur les rues assez larges pour pouvoir sécuriser la voie et offrir un sentiment de sécurité aux passants. La rue Dr-César-Roux et la Rue du Grand-Pont ont ce potentiel. Des arbres font symboliquement la frontière entre le tram et les passants. Le rail de tram peut être traversé par les personnes en tout lieu et en tout temps. La vitesse du tram est fortement limitée afin de garantir une distance de freinage courte. Le tram n'est pas la meilleure solution, il est seulement la moins mauvaise des solutions. Il est fixé sur un rail et il est le danger le plus facilement prévisible. Les bus et les BHNS sont trop larges, trop imprévisibles et trop peu adaptés à une ville densément bâtie ou médiévale. Et les «pentes lausannoises» ne font pas exception ; l’idée que le bus y serait mieux adapté est un leurre.

(7) Installer des commerces sur les abords de la Ceinture Pichard. Par exemple sur la rue Pierre-Viret, actuellement un désert... qui vaut des milliers de francs le mètre carré (!) Avec un peu de chance, cela fera même revivre les commerces déjà disparus de la Cité située juste en-dessus.

(8) Changer fréquemment les affectations des grands espaces vides du centre-ville. Il y a des jours où ils sont effectivement vides et il y a des jours où ils accueillent marchés, concerts, actions publicitaires ou caritatives, évènements en tout genre. Il s'agit en particulier de la place Chauderon, de la Riponne, du pont Bessières ou encore de la place de la Gare. L'alternance entre des jours calmes et des jours d'animation est une chose très importante pour la vitalité du centre-ville. Elle crée des variations rapides de l'offre commerciale et incite à toujours venir découvrir les nouveautés.

(9) Jamais complètement calme, jamais trop bruyant non plus ; vivre au centre-ville signifie vivre dans une zone en constante activité. La législation sur le bruit devrait y être moins restrictive de nuit et plus restrictive de jour. Le but est de maintenir une part significative d'activités lucratives et non-lucratives 24h sur 24h. Certes, il est important de maintenir une part résidentielle au centre-ville. En même temps, ce n'est pas du résidentiel dans une «zone de tranquillité». Les habitants n'ont pas un droit à la tranquillité de nuit comme ailleurs. En revanche, il y a besoin de réduire massivement le bruit routier de jour.

(10) Bloquer le trafic transitant dans les quartiers résidentiels aux alentours du centre-ville. Il s'agit notamment de réduire massivement le trafic automobile sur les axes suivants : Avenue de Tivoli, Rue de Genève, Avenue d'Echallens, Avenue Bergières, Rue de la Borde, Rue du Bugnon, Avenue de Béthusy, Georgette et Avenue de la Gare. Et tout cela sans mesure trop contraignante contre le trafic automobile... Seulement créer des incitations ! Un défi qui demande beaucoup d'imagination !

(11) Peut-être qu'un jour les grands parkings perdront de leur importance (notamment ceux de la Riponne, de Montbenon et de Rôtillon) et il y aura besoin de les reconvertir en quelque chose d'autre. Par exemple pour des parcs de voitures en libre-service (Mobility) ou pour des voitures autonomes.


 

Bref, il s'agit de refaire du centre-ville une grande cité résidentielle et commerciale, ce qu'elle a été durant des siècles ; un village dense et vivant comme il y a 100 ans. L'objectif est de revaloriser la «vieille ville» dans ce qu'elle a toujours été : un lieu de passage et d'échange sûr à l'intérieur de ses murs. Dans nos loisirs comme dans notre vie professionnelle, notre première envie devrait être de se rendre en ville.

Publié le 15 jan 2017, modifié le 10 déc 2017.


Ce texte ou des parties de ce texte peuvent être librement copiées et diffusées en faisant référence à son auteur, Tobias Imobersteg.

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